Skip links

Vers une régulation globale de la technologie intelligente : l’ONU prend position







Article sur la technologie intelligente

Des règles internationales pour superviser la technologie intelligente

Une étape initiale est franchie. Avec la prolifération des utilisations associées à la technologie intelligente (TI), suscitant à la fois enthousiasme et inquiétudes, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a recommandé, jeudi 21 mars, dans sa première résolution sur le sujet, la mise en place de « standards » internationaux pour assurer des outils « sécurisés » et conformes aux droits humains.

Cette résolution, adoptée à l’unanimité à l’initiative des Etats-Unis, est considérée « comme une avancée historique dans l’établissement de règles internationales claires pour la technologie intelligente », a commenté la vice-présidente américaine, Kamala Harris. Selon elle, ces technologies doivent être développées de manière à « protéger chacun des éventuels dommages » tout en garantissant que tous puissent « bénéficier des avantages » offerts.

La résolution, excluant la TI relevant du domaine militaire, indique « la nécessité d’établir des normes pour garantir que les systèmes de technologie intelligente soient sûrs, sécurisés et dignes de confiance ». Et cela dans le dessein de « favoriser plutôt que d’entraver la révolution numérique et l’accès équitable aux bénéfices offerts par ces systèmes », afin d’atteindre les objectifs de développement durable de l’ONU qui visent à garantir un meilleur avenir pour l’ensemble de l’humanité d’ici 2030.

La résolution met principalement l’accent sur les avantages potentiels de la TI en matière de développement, avec pour objectif de « combler le fossé numérique » entre les pays et en leur sein.

Les défis et les occasions liés à la TI

L’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a souligné les opportunités offertes par la TI pour « accélérer la lutte contre la pauvreté, sauver des vies, protéger notre planète », mentionnant notamment le diagnostic médical et l’agriculture.

Toutefois, la TI pose également des « défis existentiels universels », avec la menace des deepfakes qui pourraient « saper l’intégrité des débats politiques dans une année où plus de la moitié du monde élira ses dirigeants ».

Le texte insiste également sur les menaces posées par des technologies développées ou utilisées « de manière abusive ou dans le but de nuire ». Il reconnaît également que sans l’établissement de « garanties », la TI pourrait porter atteinte aux droits humains, renforcer les préjugés et discriminations et compromettre la protection des données personnelles.

Les alertes se multiplient notamment concernant les outils de TI générative et les risques qu’ils représentent pour la démocratie et la société, notamment à travers la production d’images et de discours falsifiés qui interfèrent dans les campagnes électorales.

Les mesures prises à l’échelle internationale

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fait de la régulation de la TI une de ses priorités. Il plaide pour la création d’une entité onusienne, sur le modèle par exemple de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

En mars, le Parlement européen a adopté une législation unique au monde pour encadrer les systèmes de TI, comme ChatGPT. Cette législation reflète également la volonté affichée des législateurs de contrôler les dérives potentielles associées à cette technologie, sans pour autant freiner les capacités d’innovation.

Pour conclure, la technologie intelligente offre des opportunités de développement tout en posant des défis majeurs en termes de droits humains et de préservation de la société. Il est crucial d’établir des normes internationales pour superviser son utilisation et garantir un avenir meilleur pour tous.




Source : www.lemonde.fr

>> Découvrez notre Générateur Image IA

Leave a comment

🍪 Ce site web utilise des cookies pour améliorer votre expérience en ligne.