Un contexte international en mutation

Lors de la célèbre foire industrielle Hannover Messe à Hanovre, en Allemagne, l’importance croissante de l’intelligence artificielle (IA) a été mise en avant. C’est dans ce cadre qu’a été annoncée la création, le 26 août 2024, d’un groupe d’experts scientifiques sur l’IA par l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU).

Un besoin pressant d’expertise

Face aux avancées rapides des technologies d’IA, les États membres de l’ONU ont reconnu le besoin de régulation et d’évaluation. En septembre 2024, ils s’étaient engagés, par le biais du « Pacte pour l’avenir », à établir un groupe d’experts pour guider la communauté internationale sur ce sujet délicat.

Le rôle du nouveau groupe d’experts

Le groupe, désormais officiel, sera connu sous le nom de Groupe scientifique international indépendant de l’intelligence artificielle. Sa mission sera de produire des évaluations scientifiques basées sur des données probantes. Ces études viseront à synthétiser et analyser les connaissances existantes sur les bénéfices, les menaces et les conséquences de l’IA.

Le rapport annuel du groupe aura pour objectif d’éclairer les choix politiques, tout en restant non prescriptif. Cela garantit une certaine liberté pour les décideurs tout en leur fournissant des informations cruciales.

Les implications de cette initiative

Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a souligné l’importance essentielle de cette initiative, la qualifiant de « pont crucial » entre la recherche sur l’IA et la formulation de politiques. Il lancera bientôt un appel à candidatures pour désigner les quarante membres du groupe, qui travailleront durant trois années.

Une nécessité mondiale

Maritza Chan Valverde, représentante permanente du Costa Rica à l’ONU, a déclaré : « L’intelligence artificielle évolue à une vitesse et une ampleur qui touchent tous les pays. » Elle a également insisté sur le fait que cette résolution réaffirme le rôle central des Nations Unies pour garantir que l’IA serve l’humanité.

Le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric, a ajouté : « En fournissant des évaluations scientifiques rigoureuses et indépendantes, ce groupe aidera la communauté internationale à anticiper les nouveaux défis et à prendre des décisions éclairées sur la régulation de cette technologie majeure. »