La révolution de l’intelligence artificielle (IA) a déjà eu un impact significatif dans le monde de l’édition, avec les traducteurs littéraires parmi les premières victimes. Leur travail est de plus en plus affecté par l’utilisation généralisée de programmes de traduction automatique tels que DeepL, réduisant leur rôle à une simple postédition de textes prétraduits par une machine.
Le directeur de l’association pour la promotion de la traduction littéraire Atlas, Jörn Cambreleng, souligne le manque de transparence des éditeurs concernant le recours à l’IA, ainsi que la rémunération moindre offerte aux traducteurs pour la postédition, avec des conditions de travail souvent plus contraignantes que pour une traduction classique.
Une enquête menée par l’Association des traducteurs littéraires de France (ATLF) a montré que près de la moitié des personnes interrogées estimaient que la postédition demandait «plus de temps que pour une traduction classique». De plus, la secrétaire de l’ATLF, Peggy Rolland, exprime son inquiétude quant à la rémunération des traducteurs, soulignant que les éditeurs ayant recours à l’IA tentent de payer les traducteurs en tant qu’autoentrepreneurs, ce qui n’est pas légal.
La révolution de l’intelligence artificielle a des répercussions majeures sur le monde de l’édition, notamment dans le domaine de la traduction littéraire. Il est crucial pour les professionnels du secteur de se tenir informés sur ces évolutions et de s’adapter à ces changements.
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Source : www.lemonde.fr