L’impact de l’intelligence artificielle dans la défense a été au cœur du Forum européen de l’autonomie stratégique en cybersécurité et cyberdéfense, qui s’est tenu du 21 au 23 novembre à Rennes. Cet événement annuel a réuni des experts du secteur pour discuter des enjeux liés à l’utilisation croissante de l’IA.
L’intelligence artificielle est en train de se répandre dans de nombreux domaines, y compris la défense. C’est pourquoi elle était au centre de la 8e édition du Forum européen de l’autonomie stratégique en cybersécurité et cyberdéfense, également connu sous le nom d' »European Cyber Week ». La Direction générale des Armées (DGA) est également attentive à cette évolution, car si l’IA offre des avantages révolutionnaires, elle comporte également des vulnérabilités à considérer.
Les risques liés à l’intelligence artificielle
Lors du Forum, la DGA a organisé un défi visant à évaluer la capacité des participants à se défendre contre des cyberattaques. L’entreprise française Thalès a remporté ce défi. David Sadek, vice-président du groupe en charge de la recherche et de l’innovation, a souligné plusieurs dangers liés à l’intelligence artificielle : « Il est possible de tromper les algorithmes d’IA en modifiant quelques pixels d’une image de char, ou en faisant en sorte que le système confonde une ambulance avec un char », a-t-il expliqué.
La même problématique se pose avec l’intelligence artificielle générative, telle que ChatGPT, un outil pouvant être utilisé par des pirates pour manipuler la parole de certaines personnes, y compris des personnalités connues. « Si ce type d’attaque se généralise, il faudra évaluer dans quelle mesure il est possible de faire en sorte que l’IA fournisse des réponses qui ne sont pas prévues », a ajouté le vice-président de Thalès.
À court terme, la principale préoccupation en matière de défense cyber pour la France concerne les Jeux olympiques de Paris en 2024. « C’est un moment crucial », a confirmé Stéphane Bouillon, secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale. « Si nous échouons à ce moment-là, nous montrerons une vulnérabilité importante dans d’autres domaines », a-t-il conclu.
Source : www.europe1.fr