Contestation opposée à l’intelligence artificielle dans les appareils de ligne
Le groupe syndical national des avions de ligne a orchestré ce matin de vendredi une protestation en face de l’embarcadère 2E de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Les affiliés du syndicat expriment leur appréhension à l’égard de la montée graduelle de l’intelligence artificielle dans les engins, redoutant que cela n’incite les fabricants à réduire le personnel dans les cockpits.
La problématique qui émerge est la suivante : est-ce qu’il subsistera toujours un commandant à bord ? Conformément à l’expert en aéronautique Xavier Tytelman, les emplois des aviateurs ne subissent pas actuellement de menace de la part de l’intelligence artificielle. Celle-ci pourrait tout simplement être utilisée pour alléger leurs tâches pendant les vols.
L’intelligence artificielle est actuellement intégrée dans les avions pour soutenir les aviateurs. Des instruments d’aide permettent d’acquérir des données cruciales, telles que la longueur de la piste en tenant compte de l’humidité ou du vent, ou encore la défense de l’espace aérien pour éviter des actions trop risquées.
Ces nouveautés ne visent pas à substituer les aviateurs, mais pourraient tout de même contribuer à la réduction du personnel requis en vol, spécifiquement sur les liaisons long-courriers. En cas de baisse du nombre de commandants, l’intelligence artificielle pourrait dispenser des systèmes de surveillance pour assurer la sécurité des vols.
Cependant, l’optique de posséder des avions autonomes sans pilote n’est pas anticipée pour le moment. Si cette hypothèse venait à se réaliser un jour, les essais inauguraux se dérouleraient sur des engins réduits avant d’être pris en considération pour des trajets civils à grande envergure.
De cette façon, il semble que l’intelligence artificielle dans le domaine aéronautique vise davantage à seconder les aviateurs qu’à les remplacer, offrant ainsi une montée en gamme de la sûreté et des performances en vol.
Source : www.europe1.fr