Les Arnaques aux Sentiments : Comment l’Intelligence Artificielle Peut Tromper les Plus Vulnérables
Publié le 13 août 2025
Temps de lecture : 2 minutes
Depuis quelques années, une forme d’escroquerie fondée sur l’intelligence artificielle a fait son apparition sur les réseaux sociaux. Selon les chiffres communiqués par les autorités, près de 9 000 plaintes ont été déposées en France au cours des trois dernières années.
Avec des images souvent innocentes, ce phénomène débute par l’utilisation de fausses photographies générées par intelligence artificielle, visant à émouvoir le public. Par exemple, l’image d’un enfant souriant ou celle d’une femme se sentant seule dans un cadre pastoral ne sont en réalité que des leurres, connus sous le nom de « boomers traps ». Ces pièges ciblent particulièrement les personnes moins familières avec les codes d’internet.
En général, ces images provoquent des commentaires de la part des internautes. Ce faisant, ces derniers se dévoilent, devenant ainsi des cibles pour les escrocs cherchant à identifier des personnes plus naïves et susceptibles de se faire berner.
Une fois qu’une personne engage une conversation, elle reçoit une demande d’ami émanant d’un « brouteur ». Ce terme désigne de vrais escrocs, souvent d’origine africaine, spécialisés dans l’escroquerie sentimentale. Par des échanges astucieux, ces individus tentent de manipuler leurs victimes dans le but de leur soutirer de l’argent.
Pour rendre leurs arnaques plus crédibles, certains peuvent même utiliser des outils d’intelligence artificielle afin de créer des voix, qu’elles soient féminines ou masculines, pour passer des appels téléphoniques. Ce phénomène alarmant a conduit Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, à émettre un avertissement concernant l’utilisation de l’IA pour ces arnaques.
Un exemple frappant est celui d’une victime qui a perdu plus de 800 000 euros à cause d’un escroc se faisant passer pour Brad Pitt. Ce cas illustre la réalité de ce phénomène qui, de surcroît, semble être sous-estimé. De nombreuses victimes n’osent pas porter plainte, ce qui rend difficile l’évaluation de l’ampleur du problème.
Face à cette menace, il est crucial d’éveiller les consciences et d’informer le public sur les dangers qui se cachent derrière les interactions en ligne, en particulier pour les populations les plus vulnérables.
Source : www.franceinfo.fr