Diella : Une Première Mondiale en Albanie
Publié le 23 septembre 2025 | Mis à jour le 23 septembre 2025
Dans un contexte où la corruption gangrène de nombreux rouages de l’État, un épisode surprenant s’est récemment déroulé en Albanie. Le Premier ministre Edi Rama a fait sensation en annonçant la nomination de Diella, un personnage entièrement généré par intelligence artificielle, au poste de ministre en charge des Marchés publics.
Une Annonce Étonnante
Le 18 septembre, Diella a fait sa première apparition au Parlement, suscitant à la fois étonnement et scepticisme. La population albanaise et les politiciens ont dû se pincer pour croire à cette « révolution technologique ». Diella, dont le nom signifie « soleil » en albanais, avait été introduite comme assistante virtuelle sur une plateforme gouvernementale, avant de récupérer un rôle plus important.
Une Réponse aux Critiques
Lors de son intervention, le Premier ministre a défendu sa décision, arguant que Diella présente de nombreux avantages : « Elle ne dort jamais, n’a pas besoin d’être rémunérée et n’a pas d’intérêts personnels”, a-t-il déclaré. Cette nomination a visiblement pour but de lutter contre un système corrompu, mais elle a également soulevé de nombreuses interrogations sur la gouvernance et le pouvoir des machines.
Des Questions Éthiques
Le chef de l’opposition, ancien Premier ministre, a exprimé de vives inquiétudes. « Qui contrôlera Diella ? Est-elle même constitutionnelle ? Nous allons saisir la Cour », a-t-il prévenu. Ces questions mettent en lumière le dilemme croissant entre innovation technologique et responsabilité humaine.
Une Vision de l’Avenir
Face à cette situation inédite, les débats sur la place de l’intelligence artificielle dans notre société se multiplient. Peut-on vraiment envisager de confier des responsabilités politiques à des entités non humaines ? Alors que l’IA continue de progresser à un rythme fulgurant, cette nomination pourrait bien être le symbole d’un tournant historique ou, selon certains, un simple coup de communication.
Conclusion
Que l’on considère cette initiative comme audacieuse ou délirante, elle oblige à une réflexion profonde sur l’avenir de nos institutions. Comme le montre l’œuvre cinématographique « 2001, l’Odyssée de l’espace » de Stanley Kubrick, la frontière entre l’homme et la machine devient de plus en plus floue. L’Albanie nous offre ainsi un avant-goût d’un avenir encore incertain.
Source : www.franceinfo.fr