Le phénomène de l’intelligence artificielle dans les marchés financiers

Tous les samedis, Emmanuel Cugny et Hadrien Bect animent un débat sur des questions brûlantes de l’actualité économique et sociale. Le samedi 22 novembre 2025, le sujet du jour était l’intelligence artificielle. Ce champ en pleine expansion suscite à la fois enthousiasme et craintes parmi les investisseurs.

Une bulle boursière menacée ?

Le débat a été déclenché par l’engouement mondial autour de l’IA. Bien que des entreprises comme Nvidia publient des résultats financiers impressionnants, les marchés boursiers témoignent de fortes turbulences. Les investisseurs, après avoir salué les résultats du géant américain, ont vu plusieurs actions dans le domaine de la technologie chuter brusquement. Cela a fait naître des interrogations croissantes sur la pérennité de l’essor de l’intelligence artificielle, certains craignant qu’il ne s’agisse que d’une bulle spéculative prête à éclater.

Investir dans l’IA : un chemin semé d’embûches

Les discussions autour de l’IA ne se limitent pas seulement aux ambitions économiques. La vice-présidente de la Commission européenne en charge du numérique, Henna Virkunen, a mis en avant les défis que rencontrent les entreprises européennes, notamment les PME. Ces dernières, bien que disposant d’un potentiel certain, se heurtent souvent à une réglementation étouffante. Cette situation pourrait mener à un retard face à la compétition des États-Unis et de la Chine.

Réponses de Bruxelles

Pour soutenir ces entreprises, Bruxelles envisage d’accorder des délais supplémentaires aux sociétés pour se conformer aux nouvelles exigences en matière d’intelligence artificielle, notamment dans des domaines à haut risque comme la sécurité et la santé. Un report jusqu’en 2027 a été proposé pour permettre aux acteurs du secteur de s’adapter à ces changements.

Les voix du débat

Les invités de ce débat incluent des figures notables telles que Françoise Benhamou, présidente du Cercle des économistes et professeure à l’Université Sorbonne Paris-Nord, ainsi que Denis Ferrand, économiste et directeur général de l’institut de conjoncture Rexecode. Ensemble, ils permettent d’éclairer les différentes facettes de l’intelligence artificielle sur le plan économique.