Surveillance et droits humains : l’IA au service d’une nouvelle ère de contrôle
Publié le 21 août 2025 par France Info
Introduction
Dans un monde où la technologie se développe à une vitesse vertigineuse, la surveillance grâce à l’intelligence artificielle (IA) soulève des questions cruciales sur les droits humains. Récemment, Amnesty International a pointé du doigt l’utilisation abusive de ces technologies par les autorités américaines pour surveiller les migrants et les manifestants pro-palestiniens.
Les accusations d’Amnesty International
Le 21 août, Amnesty a dénoncé une nouvelle fois les dérives d’un système qui utilise les outils d’IA pour surveiller et évaluer les individus en temps réel. Erika Guevara-Rosas, directrice générale de la recherche à Amnesty, a déclaré que ce déploiement de technologies intrusives était « très préoccupant ».
Un suivi automatisé
L’ONG met en lumière les logiciels Babel X et Immigration OS, qui permettent un suivi constant et une surveillance de masse. Selon Amnesty, ces outils de la société Babel Street et Palantir sont déjà utilisés dans le cadre d’expulsions massives et de répression de l’expression en faveur de la Palestine.
Les conséquences humaines
Amnesty International souligne que cette utilisation de l’IA entraîne une multitude de violations des droits humains. Les migrants, réfugiés et étudiants étrangers sont particulièrement ciblés, créant un climat de peur et d’anxiété. Cela a des conséquences désastreuses, allant jusqu’à provoquer des détentions illégales et des expulsions injustifiés.
Des technologies biaisées
Les outils d’IA comme Babel X analysent les réseaux sociaux à la recherche de contenus liés au terrorisme. Toutefois, ces technologies peuvent être erronées. Les déductions basées sur des algorithmes présentent d’importantes marges d’erreur et sont souvent biaisées.
Une offensive anti-immigration
Le gouvernement américain mène une offensive significative pour repérer les migrants, utilisant des outils développés par Palantir. Ces outils, destinés à aider à la prise de décision, soulèvent des questions éthiques, surtout quand on sait que certains de leurs clients incluent l’armée israélienne et l’ICE.
Conclusion
En définitive, l’émergence de technologies d’IA pour la surveillance annonce une nouvelle ère de contrôle qui pourrait bien bafouer les droits humains. Les statistiques et les algorithmes ne doivent pas remplacer la compassion et la justice, et il est crucial que les sociétés civiles s’interrogent sur ces dérives.
Source : www.franceinfo.fr