Le ministère de l’Action publique s’apprête à déployer des outils d’intelligence artificielle pour les fonctionnaires
Le nouveau ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli, a annoncé que des outils conversationnels similaires à ChatGPT ou DeepSeek seraient mis à disposition des 5,7 millions d’agents publics dans les mois à venir. L’objectif est d’offrir aux fonctionnaires des assistants virtuels pour les aider dans leurs tâches quotidiennes.
Ces agents conversationnels seront utilisés pour effectuer des recherches, rédiger des courriers, des synthèses ou des comptes rendus, voire même pour réaliser des traductions. Il s’agit de faciliter le travail administratif et d’améliorer l’efficacité des services publics.
Le ministère souhaite proposer des outils sécurisés d’origine française ou européenne pour éviter de recourir à des solutions en ligne comme ChatGPT. Il s’agit de garantir la souveraineté et la protection des données des agents publics.
Les syndicats se montrent toutefois prudents face à cette automatisation croissante. Ils craignent notamment un biais d’automatisation qui pourrait affecter le jugement des fonctionnaires. La question de la souveraineté des outils utilisés est également soulevée, notamment en raison de l’implication d’acteurs étrangers.
Malgré les annonces du gouvernement, certains syndicats restent sceptiques quant aux réelles intentions de l’administration en matière d’intelligence artificielle. Ils craignent des suppressions de postes et une détérioration des conditions de travail des agents publics.
Il reste donc encore des interrogations sur la mise en place concrète de ces outils d’intelligence artificielle au sein de la fonction publique. L’avenir dira comment ces nouvelles technologies impacteront le quotidien des fonctionnaires et des services publics en France.
Publié le 06/02/2025 17:48
Source : www.francetvinfo.fr