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Les précurseurs de l’intelligence artificielle récompensés par le Nobel en physique


John J Hopfield et Geoffrey E Hinton : Nobel de Physique

La communauté scientifique a été étonnée par la remise du Prix Nobel en physique cette année. En honorant John Hopfield, un Américain de 91 ans, et Geoffrey Hinton, un Britannique de 76 ans, le comité Nobel met en avant les initiateurs des « réseaux de neurones artificiels ». Cette récompense s’inscrit dans le contexte actuel de l’intelligence artificielle, un domaine souvent lié à l’informatique mais qui établit ici des connexions avec la physique statistique.

La conférence de presse qui s’est tenue à l’Académie royale des sciences de Suède à Stockholm, le 8 octobre 2024, a été l’occasion pour le professeur Anders Irback de présenter en détail les travaux de ces deux chercheurs. En présence du professeur Ellen Moons et de Hans Ellegren, secrétaire général de l’Académie suédoise des sciences, les avancées dans le domaine ont été mises en lumière.

Geoffrey Hinton, informaticien et spécialiste en neurosciences, a offert un point de vue novateur sur la compréhension des réseaux de neurones artificiels. En collaboration avec John Hopfield dans les années 1980, ils ont démontré que ces modèles mathématiques pouvaient reproduire des fonctions cognitives du cerveau humain telles que la mémoire, l’apprentissage et la reconnaissance des schémas. Pour les physiciens, ces concepts illustrent l’émergence, où l’ensemble dépasse la somme des parties.

Les réseaux de neurones artificiels font partie du « machine learning » ou de l’apprentissage automatique. Cette technologie révolutionnaire permet de concevoir des systèmes capables d’imiter le fonctionnement du cerveau humain pour exécuter des tâches complexes. En interconnectant des neurones artificiels, des résultats étonnants peuvent être obtenus.

Cette reconnaissance par le comité Nobel souligne l’importance de la physique statistique dans divers domaines comme l’intelligence artificielle. Des physiciens tels que Giorgio Parisi, lauréat précédent, ont démontré que des phénomènes macroscopiques peuvent résulter de comportements individuels, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de recherche.

Le Nobel en physique 2024 marque une étape significative dans la synergie entre la physique et l’intelligence artificielle. Il met en évidence l’importance de l’interdisciplinarité dans la recherche scientifique et ouvre de nouvelles voies pour le futur.

Source : www.lemonde.fr

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