Les restaurants McDonald’s abandonnent leurs expérimentations de prise de commandes au drive par intelligence artificielle, en raison de nombreuses erreurs
Posté le 21/06/2024 à 12:43
Mis à jour le 21/06/2024 à 12:45
Une borne de commande d’un drive McDonald’s aux États-Unis. (SMITH COLLECTION/GADO / ARCHIVE PHOTOS)
Depuis 2022, dans une centaine d’enseignes McDonald’s, en arrivant en voiture au drive, le client n’est pas accueilli par un employé à la caisse, donc un être humain, mais par un système informatique qui prend la commande.
Le fonctionnement est identique à une commande traditionnelle, le système interroge le client sur son choix, à qui il répond comme s’il s’adressait à un employé humain. Il est même possible de modifier sa décision ou de formuler des requêtes particulières, telles que retirer la sauce ketchup d’un hamburger.
Le souci réside dans les défauts techniques. De multiples ratés ont été partagés sur les médias sociaux. Une personne a commandé deux sets de dix nuggets, on lui en a donné 2010. Un autre souhaitait de la glace à la vanille, mais l’appareil insistait pour lui vendre du beurre. Par moments, les clients se débattaient tellement avec le système qu’un employé devait intervenir en renfort.
Voilà donc une nouvelle preuve que la technologie artificielle n’est pas aussi miraculeuse que certains l’affirment. Ce dispositif avait été instauré exclusivement aux États-Unis, mais il était prévu de le généraliser à l’échelle mondiale. Finalement, cela ne se concrétisera pas, car l’expérimentation est stoppée.
McDonald’s n’est pas le seul à rencontrer ce type de problèmes. D’autres chaînes de restauration rapide américaines comme Checkers ou Carl’s Junior, ont également été critiquées, il y a quelques mois. Leur logiciel de prise de commande prétendait se baser sur une technologie artificielle ultra-performante. Mais après enquête, il est apparu que plus de 70% du travail était effectué par des employés situés aux Philippines.
En réalité, il n’y avait pas réellement de technologie artificielle, mais énormément de travail externalisé. Encore une fois, il n’y a rien de miraculeux et la crainte d’une grande substitution par l’IA a peut-être été largement exagérée.
Source : www.francetvinfo.fr