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Les minuscules travailleurs malgaches du savoir artificiel






Article sur l’intelligence artificielle

L’utilisation quotidienne de l’intelligence artificielle : quand la réalité excède l’imagination

La savoir artificielle, c’est la garantie que les ordinateurs pourraient imiter le raisonnement humain. Ce n’est pas de la fiction, c’est déjà une réalité quotidienne. Lorsque vous déverrouillez votre téléphone, lorsque vous jouez avec des filtres ou essayez virtuellement des nouvelles lunettes. Et il est observable que cette IA emploie des individus en chair et en os… très éloignés de la Silicon Valley, dans l’un des pays les plus défavorisés de la planète.

A Madagascar, dans les banlieues de la capitale, nous rencontrons Andy. Il nous accueille chez lui. C’est là qu’il exerce… au rythme des sonneries incessantes de son ordinateur : « Des missions se présentent ! », nous informe Andy.

Des missions : en d’autres termes, de petits contrats de travail offerts sur une plateforme d’Amazon dédiée à la formation des algorithmes. Tout au long de la journée, Andy compare des images pour former des sites de vente en ligne à classer les produits et ainsi les recommander de manière plus efficace aux consommateurs.

Vous cherchez un partenaire souriant, amusant ?… C’est en partie grâce au travail d’Andy que vous pourriez potentiellement trouver chaussure à votre pied. Un travail routinier… pour une rétribution modeste. Il perçoit 6 centimes de dollar par mission. Il doit en réaliser plus de 300 pour espérer gagner 20 euros.

En faisant progresser l’intelligence artificielle, le pays vise à attirer de nombreux investisseurs. Et l’activité se développe. Pierre-Paul Ardile est français, il a établi Beepeeoo, une société qui emploie 100 individus à plein temps. Leur tâche : former l’IA pour le compte de clients de divers secteurs.

Les employés gagnent environ une centaine d’euros par mois, trois fois plus que le salaire moyen à Madagascar.

Face à cette externalisation de l’IA, des chercheurs expriment leur inquiétude quant à la précarité des travailleurs en fin de chaîne. »

Il est à noter qu’à Madagascar, certains clients français préfèrent adopter une attitude discrète. Il faut dire que les données manipulées sont parfois sensibles.

Un employé malgache qui souhaite garder l’anonymat et que nous avons interviewé confirme travailler pour le compte d’une entreprise qui équipe nos grandes surfaces de caméras intelligentes censées repérer les comportements suspects et réduire les vols. Cependant, c’est bien à Madagascar que les vidéos sont visionnées.



Source : www.francetvinfo.fr

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